Le Jour D’Après – #12 – 2012
Je viens de vivre une semaine assez spéciale.
Et elle me fait rappeler encore plus le fait que tout peut basculer très vite !
Samedi 18 aout, tout roule comme il faut, je commence à assembler avec Jim une petit cabane en kit. Ca m’éclate de le faire car j’assemble des parties seul, et je dois visser tout ce qu’il y a à visser. Autant dire que pour une cabane en kit ça constitue 80 % du travail !
Arrive la pause déj, je mange, je skype avec la France, tout va bien dans le meilleur des mondes, et arrive la reprise du boulot. A 30 minutes de la fin de la journée, je tombe de mon échelle.
Que de 3 ou 4 marches, mais je tombe comme une m**** de tout mon long, comme un plat à la piscine. Une zone horizontale allant de la base du menton à ma joue gauche prendra le choc, sur une marche de l’échelle.
Autant dire que ça ne fait pas du bien.
J’ai des égratignures sur le visage et sur les jambes, mais surtout je perd ma voix.
Je peux toujours parler mais j’ai une voix super rocailleuse. Ce qui va de pair avec le fait que j’ai une douleur quand je veux avaler. Pour couronner le tout, un de mes doigts a aussi pris un choc. Il est super enflé. Malgré qu’il soit super douloureux, j’arrive à le déplier sans douleur, ce qui me rassure sur le fait qu’il ne soit pas cassé.
Je n’aurais jamais pensé qu’un doigt enflé puisse autant vous gêner pour dormir…
La première nuit fut horrible. La journée avec un peu de glace ça passe, mais la nuit, chaque battement de votre coeur résonne comme un coup de marteau dans votre doigt.
Le lendemain Jim me donne le choix de retourner au VIEX (petite foire locale où ma ferme expose quelques alpacas, photo ci contre) si j’ai envie. Malgré mon doigt patraque, je lui indique que je veux finir la cabane.
Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre finisse le job avec Jim, or qu’on était près de la finir.
Et je ne voulais pas non plus passer pour une fillette, bien entendu.
Je douille pas mal pour la finir, car chaque fois que je visse, je dois y mettre beaucoup de force, force qui s’exerce en même temps sur mon doigt meurtri.
Je sers les dents, on termine le job, et ça fait plaisir de voir le résultat.
Le lendemain, mon doigt commence enfin doucement à désenfler, mais je n’ai toujours pas récupérer ma voix. J’informe donc Sue que je compte voir un médecin, et elle m’accompagne à Nanaimo, dans une petite clinique pas trop chère.
Car ici elle m’a dit, pour un hôpital c’est effarant, il faut débourser 300$, avant même de voir un médecin. Pour ma clinique ce n’était que 60$.
Un médecin m’ausculte, rien de méchant, je devrais retrouver ma voix dans quelques jours. Idem pour mon doigt, rien de cassé, ça devrait rentrer dans l’ordre en fin de semaine, sinon je devrais le revoir. Il m’a juste fait une prescription pour une pommade, pour mes plaies au visage.
La semaine fut donc assez longue, car après que mon doigt fut désenflé, il était toujours douloureux car j’avais une grosse poche de sang. Et autant pour le travail manuel que pour la vie de tous les jours, comme nous sommes dépendant de nos mains !
Je vais l’oublier assez vite, mais pour l’instant je savoure chaque jour le petit plaisir simple de pouvoir plier mon doigt un peu plus chaque jour sans douleur, de pouvoir exercer une pression dessus, etc… Ma voix elle est revenue assez vite, comme me l’avait indiqué le médecin.
Bref, ainsi s’achève le chapitre calimero du jour.
Comme indiqué un peu plus haut, je suis allé comme tous les autres woofers au VIEX pour tenir le stand Alpaca Acres, et vendre les quelques souvenirs que l’on avait à présenter.
Au final c’était pas super top, car on n’a pas eu beaucoup de monde cette année. On se tournait donc plus les pouces qu’autre chose…
Par contre là où je me suis éclaté c’est pour la conduite ! Le jeudi j’ai du conduire l’alpaca truck rempli de matériel de la ferme à Nanaimo où se déroule le VIEX. Grosso modo 40 minutes de trajet.
L’alpaca truck, c’est un fourgon que Jim a acheté aux enchères à l’Etat Canadien, et qui servait autrefois au transport des détenus. On l’a bricolé un peu pour qu’il puisse servir maintenant de transport pour les alpacas. C’est donc un bon gros bébé, qui me change grandement de ma petite clio, et que j’ai pris mon pied à conduire 🙂
Cerise sur le gâteau, dimanche soir, fin du VIEX, Sue nous offre à manger dans un pub. Avec les gars on joue à un jeu pour désigner le conducteur (qui n’aura donc droit qu’à une petite bière et c’est tout).
Je perd sur le fil, mais vu que je vais conduire le pickup qui va transporter les bébés alpacas je ne suis pas trop déçu. C’était donc assez spécial de conduire mon petit pickup, avec dans mon rétro intérieur aucune visibilité à part une vue sur les alpacas !
Il y a quelques jours, Jim a sorti son bateau pour pêcher un peu près des côtes. On a tous donc été convié, et c’était vraiment agréable. La dernière fois que Jim l’avait sorti c’était le jour où je recevais la visite de ma pote japonaise Rei, qui voulait voir un peu Vancouver Island. Je n’avais donc pas pu venir
Donc la gavage, beau temps, boissons, sandwiches, à refaire !
Ces jours ci, les matinées et les soirées se font de plus en plus fraîches.
L’été se termine…
Le temps pour moi de penser à l’après.
J’ai tappé mon CV canadien anglophone. C’était pas de la tarte mais c’est fait.
Je commence donc à prospecter un peu. Au plus tard je bouge sur Vancouver le 3 septembre. Sue doit s’y rendre, elle pourra me déposer. Je partirais plus tôt si je trouve une offre de job ou de coloc intéressante.
Un deuxième chapitre de mon séjour va commencer.
Espérons qu’il soit aussi réussi que le premier 🙂
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